Le Square, le nouveau bâtiment de l’Université de Saint-Gall, est normalement un lieu où les étudiant·e·s de la HSG peuvent étudier, se réunir ou se détendre. Le mercredi 19 avril, l’équipe de Science et jeunesse a pris possession des lieux et y a refait la déco d’intérieure. Les chaises et les tables ont été remplacées par des panneaux d’affichages, des tables et des posters. Ces allées de stands temporaires constituent le cœur de «l’exposition publique des travaux» ; qui a fait office de seconde maison pour les finalistes du 57ème Concours national. Ils et elles y ont présenté leurs projets pendant trois jours, d’abord aux Alumni·ae de la Fondation, puis aux expert·e·s et enfin au public.
Même après 57 ans, les jeunes helvètes continuent de concevoir des inventions et à proposer des idées qui scotchent les expert·e·s venant des quatre coins de la Suisse. De la remise en question du rôle de l’anthropomorphismes dans la littérature pour enfants aux machines qui résolvent des Rubiks Cubes, en passant par un guide du homeoffice (que nous aurions tous·tes aimé avoir en 2020), il y en avait, cette année encore, pour tous les goûts.
La Finale: la partie émergée de l’iceberg
Pour le public, l’exposition des travaux est le clou du spectacle. Pourtant, des mois de travail ont été nécessaires en coulisses. Les finalistes ont d’abord dû rédiger leurs travaux, puis passer deux phases de sélection et enfin perfectionner leur travail accompagné d’un·e expert·e pour arriver en finale. Comme chaque année, la Fondation sélectionne d’abord les meilleurs projets parmi ceux qui lui ont été soumis, puis invite leurs auteur·rice·s à la demi-finale. Là, une nouvelle sélection a lieu et seuls les projets qui se sont démarqués poursuivent l’aventure.
Un Concours et 118 coaches
Le Concours national semble de prime abord demander beaucoup de travail. Et c’est tout à fait vrai! Mais pas de panique, la Fondation a pour objectif de ne laisser personne sur le carreau. C’est pourquoi une grande partie de la préparation annuelle du Concours du côté de la Fondation consiste à choisir soigneusement des expert·e·s qui ne sont pas seulement invité·e·s à évaluer et à sélectionner les travaux soumis, mais aussi à coacher personnellement un·e jeune. Ce coaching est le sésame vers la Finale! En effet, à partir de la demi-finale, les jeunes sont conseillés, aiguillés et peuvent faire appel au réseau de leur mentor pour perfectionner leur projet. C’est seulement en soumettant une deuxième version de leur travail que les jeunes seront définitivement admis en finale.
L’un des 118 coachs de cette année était Katja Stengele – un visage bien connu dans le monde de Science et jeunesse, puisqu’elle avait déjà participé au Concours en 2016, mais de l’autre côté du stand. C’est ainsi qu’elle s’est jointe à l’événement cette année en soutenant Visva Loganathan dans son parcours vers la Finale, non seulement grâce à ses connaissances techniques mais aussi à sa propre expérience du concours. Ce dernier s’est qualifié grâce à son travail sur l’effet de la teneur en potassium de l’eau sur la croissance de quatre plantes d’aquarium différentes. Son hobby s’est transformé en son travail de maturité qu’il a mené avec beaucoup de passion et de patience pendant plus de trois mois.
Bien que les études doctorales de Katja à l’université de Bâle se concentrent plutôt sur les plantes qui n’ont pas besoin d’énormément d’eau, elle s’est plongée dans cette aventure et a partagé ses conseils et astuces avec Visva en vue de la Finale, qui s’est ensuite remis à peaufiner son travail avec enthousiasme.
Les paragraphes ont été corrigés et les diagrammes polis afin que tous ceux qui ont visité l’exposition des travaux ce week-end puissent comprendre les messages clés même s’ils ne sont pas du métier. Et le jeu en valait largement la chandelle! Son travail a été bien accueilli non seulement par les invités, mais aussi par nos experts, qui ont décerné la mention «très bien» au projet.
Mais comme le raconte Visva, il repart avec bien plus de choses qu’il n’avait imaginé: à commencer par les échanges avec des personnes ayant réalisés des travaux dans d’autres disciplines et les nouvelles amitiés qu’il a pu tisser. C’est ce qui confère, selon lui, son caractère si unique au Concours. Une expérience qu’il ne peut lui-même que recommander à toutes et tous.
Le Concours touche à sa fin, un autre voyage commence
Cette année encore, les finalistes ont tout donné et ont présenté sans relâche leurs projets pendant trois jours – parfois de manière extrêmement détaillée face à des spécialistes du domaine, parfois de manière plus sommaire pour attirer des amateurs (comme c’est mon cas). Un sentiment de travail accompli, une valise remplie de beaux souvenirs et un début d’extinction de voix: c’est sur cette note que repartiront les finalistes. Ils et elles laissent désormais place étudiant·e·s du Square pour s’accorder un repos bien mérité.
Mais même si leurs chemins se séparent pour le moment, ils·elles resteront sur l’orbite de Science et jeunesse. Car, Prix spécial ou pas, la Fondation continue à soutenir ses Alumni·ae après le Concours, que ce soit par le biais d’événements comme l’International Swiss Talent Forum, d’opportunité de réseautage ou, comme dans l’exemple de Katja, peut-être même en tant que futur employeur.
Car une fois que l’on fait partie de la galaxie Science et jeunesse, on brille pour longtemps.
Rédigé par Cynthia Baumann